Notre époque est riche en « peurs alimentaires » : certains consommateurs ont perdu confiance dans les produits élaborés et l'industrie agroalimentaire. La démarche Clean Label a émergé dans ce contexte, pour répondre à la quête d’authenticité, d’honnêteté, et sans doute aussi de simplicité des utilisateurs.
Quelle est la définition du clean label ?
Il n’existe pas de définition du Clean Label claire, normée ou réglementée. Il s’agit d’un terme qui désigne une démarche d’entreprise qui vise à :
- Simplifier les déclarations d’ingrédients,
- Rendre claire et compréhensible par le consommateur final la liste des ingrédients, en privilégiant des produits connus par la plupart des consommateurs,
- Éliminer les additifs et Ingrédients jugés « artificiels », en comparaison à des produits jugés plus « naturels ». Exit par exemple les colorants et arômes de synthèse, les conservateurs identifiés par un sigle E---,
- Focaliser sur l’authenticité d’un produit en utilisant au maximum des ingrédients issus de la même origine. Par exemple, un produit Nutrition se réclamant de l’univers laitier utilisera des ingrédients laitiers (protéines, sucres, minéraux).
Pourquoi et où cette démarche Clean Label se développe-t-elle ?
Notre époque est riche en « peurs alimentaires » : certains consommateurs ont perdu confiance dans les produits élaborés. Ils sont à la recherche d’authenticité, d’honnêteté, et aussi sans doute de simplicité.
Les tendances alimentaires qui se développent, surtout en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, sont multiples. Ces nouvelles exigences de consommation forcent les industriels (par exemple de la Nutrition) à se pencher sur le Clean Label, qui devient une nécessité dans l’accès aux marchés.
Il peut y avoir dans certains cas des amalgames avec des démarches poursuivant d’autres objectifs : allergènes, OGM, Bio...
Notons que les termes naturels ou artificiels ne sont pas clairement définis, ce qui laisse la possibilité à des interprétations. Par exemple, un extrait de plante pourrait être associé à de l’artificiel, alors qu’une huile essentielle sera naturelle.
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Quel est le rôle des fabricants d’ingrédients dans la démarche Clean Label ?
Supprimer certains additifs ou ingrédients « artificiels » peut s’avérer complexe et nécessiter un gros travail de Recherche et Développement pour obtenir les mêmes goûts, texture, ou durabilité que le produit existant.
Le rôle des fabricants d’ingrédients, notamment d'ingrédients laitiers comme Armor Protéines, sera de conseiller leurs clients -fabricants industriels ou distributeurs-, sur les produits de leur gamme les mieux adaptés aux problématiques rencontrées.
Alors, le Clean Label est-elle une démarche purement marketing ?
Non, bien au contraire, chaque service de l'entreprise est impacté :
- Le marketing interviendra probablement pour définir les enjeux pour le consommateur,
- Les services R&D seront les premiers à devoir trouver la nouvelle alchimie (formulation produit),
- Les services Industriels devront s’adapter aux nouveaux ingrédients : par exemple, les produits sourcés n’auront peut-être pas le même coût de revient.
Au final c’est toute l’entreprise qui s’engage.
Y a t’il des secteurs plus investis que d’autres dans la démarche Clean Label ?
Clairement : les secteurs de la nutrition. Ils proposent en effet des produits avec une revendication nutritionnelle et sont en première ligne de ces démarches.
Des exemples :
- Vanter un produit laitier « riche en calcium » en y ajoutant un chlorure de calcium n’est évidemment pas Clean Label ! Il existe aujourd’hui des calcium issus du lait qui peuvent permettre de développer une étiquette plus « authentique ».
- Texturer un produit laitier avec des alginates, n’est pas clean label. Le faire avec des protéines laitières est sans doute plus Clean.