L’enrichissement en calcium répond à un enjeu bien réel : celui de contribuer à combler les besoins en calcium à différents stades de la vie, pour maintenir santé et performance. Il s’agit ici des périodes clés que sont l’enfance, l’adolescence, la ménopause et l’âge « senior », mais aussi les phases d’entraînement ou de compétition chez les sportifs.
La dynamique du marché en atteste : + 57% de lancements de produits enrichis en calcium dans le monde entre 2013 et 2023, selon Innova[1]. Il s’agit ici d’enrichir en quantité, bien sûr, mais tout en conservant un œil attentif à la qualité du calcium mis en œuvre. Ainsi, comment s’assurer d’une bonne biodisponibilité du calcium pour atteindre l’efficacité recherchée ? À ce titre, le calcium laitier est étudié de longue date et a montré sa supériorité[2].
Besoins nutritionnels de la population, preuves scientifiques et choix de la bonne forme de calcium : dans cet article, nous vous invitons à vous plonger dans l’univers du calcium.
Calcium : quel est son rôle pour la santé ?
Le calcium : minéral majeur dans notre corps
La notoriété du calcium est légitime : il s’agit du minéral présent en plus grande quantité dans notre organisme. Le corps d’un adulte en comprend environ 1 kg, dont 99% dans les os et les dents[3].
Le reste (1%) est moins visible mais tout aussi essentiel : il participe à la contraction musculaire, la coagulation sanguine, la libération d’hormones ou encore l’activation enzymatique[4].
Du calcium tout au long de la vie
L’apport en calcium est un sujet particulièrement sensible pour une raison majeure : les os sont un tissu vivant qui se renouvèle constamment, et tout au long de la vie. Pour faire simple, l’os usé est « détruit » par des cellules appelées ostéoclastes*, puis l’os nouveau est « construit » par des ostéoblastes**.
L’activité de ces deux types de cellules varie tout au long de la vie :
- Lors de l’enfance et de l’adolescence, les ostéoblastes sont en pleine activité. C’est le moment de construire un squelette solide qui constituera une bonne base pour le reste de la vie.
- Mais ça ne s’arrête pas là. Il faut ensuite soutenir le renouvellement osseux avec des apports de qualité, adaptés et constants.
- Puis à l’âge « senior », les ostéoclastes deviennent plus actifs que les ostéoblastes. L’os a tendance à se déconstruire. La ménopause, et les variations hormonales qui l’accompagnent, accentue ce phénomène chez les femmes. Il faut donc renforcer les apports en calcium pour revenir à des niveaux quasi similaires à ceux de l’adolescence.
Le tissu osseux est en renouvellement constant. C’est la raison pour laquelle une continuité dans les apports en calcium est nécessaire.
Population |
RNP - Référence Nutritionnelle pour la Population (mg / jour) [5] [6] |
Enfants de 1 à 3 ans |
450 |
Enfants de 4 à 10 ans |
800 |
Adolescents de 11 à 17 ans |
1 150 |
Hommes et femmes de 18 à 24 ans |
1 000 |
Hommes et femmes de 25 ans et + |
950 |
Femmes enceintes et allaitantes |
950 |
Femmes de 51 à 70 ans |
1 200 |
Hommes de 51 à 70 ans |
1 000 |
Hommes et femmes de 71 ans et + |
1 200 |
Comment couvrir ces besoins en calcium ?
Au même titre que les autres minéraux, le calcium n’est pas sécrété par l’organisme. Il doit donc être apporté par l’alimentation. Le lait et les produits laitiers sont les principales sources de calcium de notre alimentation[7] parce qu’ils présentent la plus forte concentration en calcium aux 100 g. D’autres sources de calcium sont bien sûr intéressantes : les fruits à coques et les légumineuses, certains légumes, les eaux minérales et bien sûr les aliments enrichis. Mais pour bien comprendre le ratio entre les produits laitiers et les autres aliments : 100 g d’amandes apportent 260 mg de calcium, tandis que 100 g de gruyère en contiennent 1 090 mg[8].
Le calcium est un minéral particulier car les besoins à couvrir sont relativement importants ; et supérieurs aux autres minéraux. Par exemple, les besoins quotidiens en magnésium pour une femme sont de 360 mg vs 950 mg pour le calcium. De plus, les habitudes alimentaires ne sont pas toujours adéquates. Ainsi, on estime que 50% de la population mondiale a des apports en calcium non adaptés[9].
Ainsi, on observe que des apports insuffisants (ex : végétaliens[10], intolérants au lactose) et/ou des besoins accrus non compensés (ex : sportifs, femmes ménopausées) peuvent entraîner des déficits qui ne sont pas sans conséquence. La plus évidente concerne le squelette : il a été montré que les végétaliens sont plus exposés aux fractures osseuses que les autres catégories de mangeurs[11]. Pour aller plus loin, l’hypocalcémie, c’est-à-dire un taux de calcium insuffisant dans le sang, peut engendrer des troubles psychologiques (dépression) et engendrer des symptômes neurologiques (état de confusion, perte de mémoire) et musculaires (douleurs, crampes)[12].
Enrichissement en calcium : que sait-on de la biodisponibilité ?
Biodisponibilité du calcium : comment ça fonctionne ?
On parle de la biodisponibilité pour évaluer la quantité de nutriment réellement absorbée par l’organisme vs la quantité présente dans l’aliment d’origine. Dans le cas du calcium, il s’agit de la quantité de calcium absorbée au niveau de la paroi intestinale, mais aussi du calcium qui sera in fine retenu dans l’os.
Évaluer la biodisponibilité du calcium est indispensable pour assurer des apports adéquats car, dans ce domaine, tous les calciums ne se valent pas.
- La biodisponibilité du calcium laitier est bien documentée et avoisine les 30 à 40%. Le phosphore et le potassium qui l’accompagnent diminuent l’excrétion urinaire du calcium et favorisent sa rétention osseuse[13].
- La biodisponibilité du calcium des végétaux quant à elle est influencée par la présence d’acides organiques, notamment l’acide oxalique***, présent en quantités très variables selon les légumes et autres légumes secs. Ainsi, quand le calcium des amandes a une biodisponibilité de 21 %[14], celle de l’épinard n’est que de 5% en raison de sa forte teneur en acide oxalique[15].
Le calcium laitier possède donc une configuration d’absorption fiable et unique.
L’aliment n’est pas le seul facteur influençant l’absorption du calcium puisque, cette absorption diminue avec l’âge. Elle est un tiers inférieure chez une personne entre 70 à 79 ans en comparaison à un adulte âgé de 20 à 59 ans[16]. Pour compenser ce phénomène, il est donc important de privilégier une forme de calcium possédant une bonne biodisponibilité, au sein d’aliments appétissants et ayant une densité nutritionnelle élevée.
A retenir
Pour bien choisir un calcium en vue d’un enrichissement, il convient donc de le passer au spectre de plusieurs critères :
- La quantité de calcium mise en œuvre.
- La forme de calcium sélectionnée, pour une meilleure assimilation dans l’organisme.
- Les autres nutriments qui l’accompagnent, en s’assurant de la présence de phosphore et de potassium qui assurent une bonne absorption et une bonne rétention osseuse.
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- du phosphore (P), deuxième composant des os après le calcium, et du potassium (K). Deux minéraux essentiels à une bonne biodisponibilité du calcium[17].
- du magnésium (Mg), dont 60% de la totalité, est stockée dans les os. Le magnésium permet notamment de favoriser la formation osseuse grâce à son influence positive sur les cellules et enzyme impliquées dans ce processus[18].
VITALARMOR Ca M10 peut alors être utilisé pour enrichir des produits laitiers (yaourts, yaourts à boire, fromages frais), des crèmes glacées ou des produits de biscuiterie, laissant un large choix d’aliments à supplémenter.
* Les ostéoclastes sont les cellules qui détruisent l’os abîmé dans le tissu osseux.
** Les ostéoblastes sont les cellules qui reconstruisent de l’os neuf dans le tissu osseux.
*** L’acide oxalique est un acide organique contenu dans de nombreux végétaux, notamment des fruits et légumes. Il peut réduire l’absorption de certains nutriments.
[1] Innova New Product Launches 2018-2023.
[2] Cerin. Assurer les apports calciques conseillés. Est-ce possible sans produits laitiers. Mars-Avril 2014.
[3] Le manuel MSD. Hypocalcémie. Révisé en septembre 2023.
[4] Anses. Le calcium : pourquoi et comment en consommer ? Octobre 2022.
[5] Anses. Les références nutritionnelles en vitamines et minéraux. Avril 2021.
[6] Institute of Medicine. Dietary Reference Intakes for calcium and vitamin D. Washington, DC: National Academy Press. 2011.
[7] Pointillart A., Guéguen L. Le lait est-il indispensable pour couvrir les ANC en calcium ? Sci Aliments 2006 ; 26 : 505-515. Décembre 2006.
[8] Ciqual. Valeurs nutritionnelles pour des amandes entières et du gruyère.
[9] Shlisky J and al. Calcium deficiency worldwide: prevalence of inadequate intakes and associated health outcomes, Ann N Y Acad Sci. 2022 ;1512 : 10-2. Juin 2022.
[10] Diabète et obésité MG. Végans, végétariens : quels risques nutritionnels ? Mars 2021.
[11] Appleby P, Roddam A, Allen N, Key T. Comparative fracture risk in vegetarians and nonvegetarians in EPIC-Oxford. Eur J Clin Nutr 2007 ; 61: 1400-6. Décembre 2007.
[12] Le manuel MSD. Hypocalcémie. Révisé en septembre 2023.
[13] Cerin. Assurer les apports calciques conseillés. Est-ce possible sans produits laitiers. Mars-Avril 2014.
[14] Savoir laitier. Calcium et biodisponibilité. Février 2019.
[15] Guéguen L, Pointillart A. The bioavailability of dietary calcium. J Am Coll Nutr 2000; 19 : 119S-136S. Avril 2000.
[16] National Institute of Health. Calcium. Révisé en janvier 2024.
[17] Cerin. Assurer les apports calciques conseillés. Est-ce possible sans produits laitiers. Mars-Avril 2014.
[18] Ciosek Z, Kot K, Kosik-Bogacka D, Łanocha-Arendarczyk N, Rotter I. The Effects of Calcium, Magnesium, Phosphorus, Fluoride, and Lead on Bone Tissue. Biomolecules. 2021; 11(4):506. Mars 2021.