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Comment les industriels en agroalimentaire peuvent-ils contribuer à la prévention de l’ostéoporose ?

Rédigé par Nikta VAGHEFI | 14 janvier 2019

L’ostéoporose présente une prévalence croissante liée au vieillissement de la population. Dans le monde, l’ostéoporose provoque plus de 8,9 millions de fractures par an, soit une fracture ostéoporotique toutes les 3 secondes. Quelles sont aujourd'hui les solutions qui permettent de freiner la progression de cette pathologie chez les seniors ? Et si les industriels de l’agroalimentaire avaient aussi leur place dans la prévention de l’ostéoporose ?

Définition et causes de l'ostéoporose

«L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une densité osseuse basse et des altérations de la microarchitecture osseuse, responsable d’une fragilité osseuse exagérée et donc d’un risque élevé de fracture» (Définition de l’OMS).

Rappels sur la physiologie osseuse

Le remodelage osseux

L’os est un élément dur et fortement minéralisé, mais c’est aussi un tissu vivant. Comme chaque élément de notre corps, il est soumis à un processus de renouvellement et de réparation continue que l’on appelle le remodelage osseux. Ce processus essentiel à la solidité de l’os est assuré par des cellules spécifiques appelées ostéoblastes. Ces dernières jouent un rôle majeur dans la synthèse osseuse. Elles produisent d’abord des fibres de protéines pour ensuite y fixer des minéraux consolidateurs. Parmi ces minéraux, on retrouve principalement le phosphore et le calcium qui vont former un complexe auquel viennent essentiellement s’ajouter le magnésium et la silice. Pour rappel le calcium est le minéral le plus abondant du corps humain. Il représente environ 1 à 1,2 kg chez l’adulte, principalement dédié à la formation et l’entretien des os.

 

Evolution de la densité osseuse

L’efficacité du remodelage osseux tend à diminuer avec le vieillissement, entraînant une perte de densité osseuse progressive. La masse du squelette d’un individu évolue selon trois périodes.

  • La phase de croissance rapide, de la naissance à l’âge adulte (0-20 ans) où la masse osseuse est alors maximale. C’est véritablement durant cette période cruciale que se construit le capital osseux.
  • La phase plateau (20-40 ans) : le squelette est renouvelé de façon continue par le processus de remodelage osseux.
  • La phase de perte osseuse physiologique aussi appelée ostéopénie (à partir de 45 ans) : ce phénomène naturel et progressif fragilise l’os.

 

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De l’ostéopénie à l’ostéoporose

Appelée ostéopénie, la perte osseuse après 45 ans est normale et se traduit différemment chez l’homme et chez la femme.

  • Chez l’homme, elle est lente, régulière et linéaire, de 0,5 à 1 % par an.
  • Chez la femme, elle s’accélère à la ménopause, de 3 à 5 % par an pendant 1 à 3 ans, puis 1 à 2 % par an dans les 5 à 10 années suivant la ménopause. On parle de perte osseuse rapide post-ménopausique, liée au déficit en œstrogènes. Ainsi les femmes ménopausées ne bénéficient plus de ce phénomène hormonal ostéo-protecteur.

Lorsque cette perte osseuse dépasse ces valeurs, elle devient pathologique et on parle alors d’ostéoporose. Il faut savoir qu’une densité osseuse trop basse et des altérations de la microarchitecture osseuse sont responsables d’une fragilité osseuse et donc d’un risque élevé de fracture.

 

Un problème de santé publique croissant

200 millions de femmes concernées par l’ostéoporose

Les ostéoporoses primaires sont les formes les plus fréquentes et bien souvent liées à l’âge. Entre 30 et 80 ans, les femmes ont perdu 45% de leur capital initial alors que cette perte osseuse n'est que de 15-20% chez les hommes. En effet, l’ostéoporose liée à l’âge est 3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Ce sont plus de 200 millions de femmes dans le monde qui sont touchées dont 40 % de femmes ménopausées. Les hommes ne sont pas pour autant épargnés et présentent un quart des fractures dues à une perte de densité osseuse.

Les formes secondaires d’ostéoporose surviennent à la suite de maladies ou de traitements. Parmi les pathologies qui peuvent entraîner une ostéoporose, des études récentes montrent une forte association entre le diabète et les marqueurs de remodelage osseux. Elles appellent à la surveillance de l’ostéopénie chez les patients diabétiques de type 2.

Un réel impact au quotidien

Maladie silencieuse jusqu’à la fracture, l’ostéoporose ne montre aucun symptôme extérieur et ne cause pas de douleur particulière. Ce sont les conséquences d’une fracture chez les personnes ostéoporotiques qui peuvent être dramatiques, en particulier chez les patients âgés. Par exemple, les fractures de la hanche peuvent entraîner une perte d’autonomie et avoir un impact important sur la qualité de vie et un sentiment d’isolement des personnes touchées.

 

Quelle prévention pour l'ostéoporose ?

De bonnes habitudes nutritionnelles dès le plus jeune âge

La génétique est responsable de la détermination de la taille et de la solidité du squelette, mais de nombreux facteurs exogènes tels que l’alimentation riche en calcium et en protéines, ainsi que l’activité physique améliorent la solidité osseuse et contribuent à prévenir l’ostéoporose.

On parle souvent de l’ostéoporose pour un public senior mais la prévention se joue dès le plus jeune âge et à l'adolescence avec une bonne hygiène de vie. Les études scientifiques démontrent que lorsque la consommation de lait est faible durant l’enfance, l’incidence des fractures ostéoporotiques est doublée à l’âge adulte. (Kalkwarf HJ, et al. American Journal of Clinical Nutrition 2003)

Chez les sujets les plus âgés, la Haute Autorité de Santé, recommande avant tout traitement spécifique contre l’ostéoporose, de procéder à la correction éventuelle de carences en vitamine D et en calcium notamment par l’ajustement des apports alimentaires.

Pour rappel, les aliments qui contribuent le plus aux apports alimentaires en calcium et en protéines sont le lait et les produits laitiers. Ils apportent respectivement près de 50% du calcium consommé par les adultes et les enfants. Ainsi, un régime sans produits laitiers ne fournit pas plus de 500 mg de calcium par jour. Or les Références nutritionnelles pour la population (RNP) en calcium sont de 950 mg par jour pour les personnes de plus de 25 ans. Pour rappel, les recommandations nutritionnelles des apports journaliers recommandés en calcium majorés pour les seniors sont à 1200 mg.

À lire aussi : les protéines laitières contre la sarcopénie.

 

Les industriels de l’agroalimentaire acteurs de la nutrition-santé

Les industriels de l’agroalimentaire peuvent participer à la prévention de l’ostéoporose en développant des aliments riches en calcium et protéines laitières dès le plus jeune âge du consommateur et tout au long de la vie, afin de consolider un capital osseux optimal.

Voici quelques axes de réflexion à mener par les industriels pour développer des produits nutritionnels destinés à une cible senior :

  • Développer des produits adaptés aux seniors qui contribuent à de bons apports calciques.

En effet, le calcium est un ingrédient préventif de l'ostéoporose. C’est pourquoi les industriels peuvent privilégier des formulations de produits qui intègrent le calcium. Ce travail de formulation peut être valorisé sur les packagings et dans la communication vers consommateur avec les mentions “ produit riche en calcium” ou “source de calcium”. L’utilisation de ces allégations nutritionnelles est encadrée par le règlement (CE) n°1924/2006.

  • Soigner la qualité organoleptique et les textures des produits sachant que les capacités sensorielles, la mastication et la déglutition peuvent s’altérer en vieillissant.
  • Mener une réflexion sur les formats les plus adaptés à cette cible et aux moments de consommation, par exemple avec des aliments à boire, des flans salés ou des desserts enrichis en calcium et protéines, des mix nutritionnels en poudre à diluer ou mélanger dans des préparations...

Exemples de produits laitiers senior (Source Innova Market 2017)

 

  • Aller au delà du produit… En effet, il faut rappeler que l’exercice physique fait partie intégrante de la prise en charge globale des personnes ostéoporotiques ou à risque. Les industriels peuvent aussi contribuer à l'éducation des consommateurs en ce sens avec les mentions “manger-bouger c’est la santé” issues du Plan National Nutrition Santé, des conseils sur l’activité physique à tout âge et des recettes diététiques sur leurs blogs et réseaux sociaux. (Source Actualités Pharmaceutiques, Volume 56, Issue 571, December 2017)

A lire également : notre ebook complet dédié à la nutrition senior.

 

Des solutions nutritionnelles naturelles contre l’ostéoporose existent

L’ambition d’Armor Protéines est d’offrir des ingrédients issus du fractionnement du lait afin de proposer des solutions innovantes sur le marché de la nutrition-santé. Sa gamme de produits issus du lait contient naturellement des protéines, du calcium et du phosphore qui sont les bases de la matrice osseuse. Découvrez tous les ingrédients d’Armor Protéines qui contribuent à la construction osseuse dès le plus jeune âge jusqu’au maintien du capital osseux pour les seniors.

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Sources :